samedi 19 novembre 2011

Abstracts/Résumés pour Session 6: 14h45-16h le 2 décembre

ABSTRACTS / RESUMES pour Session 6:
Vendredi le 2 décembre 2011 :
après-midi/ retour en TGV de Dijon

14h46: Départ, Gare Centrale de Dijon
Wagon n°1

14h50
Maxime LEROY, (UHA/Ille, Mulhouse)
Dickens's railway signals & paratextual signs.
Résumé/Abstract:
In 1866 Charles Dickens published Mugby Junction, a collection of short stories on the eponymous railway station. In 1908 a reader of The Dickensian sent a letter to the editor of the review, published in volume 3 of that year, pointing at a mistake made by Dickens on light signals. Another Dickens and railway enthusiast responded in volume 4 of the same year.
In 1946-47 a similar debate took place in the columns of the scholarly journal Notes and Queries, this time about Our Mutual Friend (1864). Again Dickens was found guilty of making mistakes about railway signals and again letters and replies were published.
Is picking Dickens on such technicalities a case of interpretative derailment? What does this type of preoccupation with reality mean about ethics and aesthetics? The opposition between “visual description” and “functional description” proposed by one of the 1946-47 contributors could be explored in the light of Auerbach’s Mimesis, which had just come out in 1946.
The paper will further explore how paratextual elements functioning as ‘signs’ (Peirce) change our reception of the works, particularly the ‘The Signal-Man’, one of the Mugby Junction stories:
-         The Clayton tunnel accident (25 August 1861) on which Dickens based ‘The Signal-man’
-         The Staplehurst rail crash (9 June 1865) of which Dickens was one of the survivors as he was coming back from France with the manuscript of Our Mutual Friend, and its representations in the illustrated press (Dickens succouring the victims)
-         The postscript to Our Mutual Friend
Performance: in the Mugby Junction stories, Dickens uses a syntax mimicking the moves, stops, etc. of trains. To illustrate this, I propose to recite a page, as unassuming homage to Dickens’s own actor’s talents in his public readings.

15h20
Gilles POLIZZI, (UHA/Ille, Mulhouse)
L'entre-deux gares: poétique du tiers-paysage selon Gille Clément
Résumé/Abstract:
Plutôt qu'un espace, "l'entre deux gares" est un temps, celui du flottement et de l'altération du sujet réduit à la condition quasi-existentielle de passager. Réciproquement, sous l'angle du paysage, le no-man's land découpé par l'infrastructure dans la trame du territoire se peuple de fabriques et de motifs  aléatoires répertoriés par le paysagiste Gilles Clément, théoricien de ces non-lieux dans lesquels il voit l'avenir du paysage. La coïncidence du vide du sujet et du non-sens de l'objet peuple le Tiers-paysage de signes qui par projection se conjuguent selon des modes narratifs à la fois anciens (arcadie, épopée, allégorie)  et nouveaux (ce sont les linéaments expressifs du "land art"). On propose d'en étudier le fonctionnement sur un modèle rhétorique (synecdoque, métonymie, hypallage) en commentant du point de vue du concept forgé par Gilles Clément des notations descriptives prises  à l'occasion de divers parcours ferroviaires.


Wagon n°2

14h50
Jocelyn DUPONT, (Université de Perpignan)
De l’interZone à l’intertexte : le voyage au bout de la nuit de Mathias Énard
Résumé/Abstract:
Dans Zone (2008), le romancier français Mathias Enard, bringuebalé par les cahots d’un train fonçant dans la nuit italienne, s’élance dans une épopée contemporaine aussi monstrueuse que magistrale. L’aède n’a pourtant nul exploit héroïque à conter tandis que l’espace méditerranéen qu’il parcourt, jalonné de traumatismes, est celui de l’éternel retour de la guerre et de la destruction. L’objet de cette communication est de saisir la manière dont, à partir de la ténébreuse nébuleuse historique qui enveloppe ce récit, se déploie un contre-espace littéraire, locus d’une possible rédemption éthique. Par un acte d’écriture au travers duquel sourd la tentation de la démesure, Mathias Enard semble suggérer la possibilité d’une issue à la douleur de l’histoire par la littérature. Et si au cœur des ténèbres gisait autre chose que la seule horreur ? C’est notamment à partir du séminal Heart of Darkness de Joseph Conrad, autre récit de voyage catastrophique, que nous nous intéresserons à l’écheveau intertextuel afin d’en saisir certaines modalités de fonctionnement discursif et poétique. La topographie singulière de l’espace du train, dupliquée dans la linéarité syntaxique implacable du roman, alliée à la myriade des intertextes qui s’y raccrochent, participe pleinement de cette entreprise de salut littéraire qui, bien loin du simple jeu d’érudition ou de manipulation postmoderne, laisse entr’apercevoir une fin à la traversée du tunnel de l’Histoire.

15h20
KERDILES, Mulhouse
Grammatical Wagons
Résumé/Abstract:
Dans ce projet pour Station to Station, il s’agit de présenter des opérateurs de la langue anglaise – par exemple à l'opposition 'nearly' et 'almost' - dans le cadre d'une "grammaire de l'espace" en utilisant des 'travelling concepts' ("concepts nomades"), tels que le cheminement, le parcours, les arrêts, les destinations, les changements d'orientation etc. Le tout sous forme d'une mise en scène de style "expression corporelle". Ainsi, l'exposé et la performance ne ferait qu'un.
                                           
15.56: Arrivée à Mulhouse, Gare Centrale

(la prochaine séance se déroulera au SIM—5 min de la gare à pied)

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