ABSTRACTS / RESUMES pour Session 5:
Vendredi le 2 décembre 2011 :
matinée/ TGV de Mulhouse à Dijon
Vendredi 2 décembre 2011:
Let's Slow Down: We Are Already Late.
8h-8h45: rdv dans le Hall de la Gare à Mulhouse
9h: Départ Mulhouse Gare Centrale (il est fortement recommandé à tous les voyageurs d'être dans le Hall de la Gare à 8h45 au plus tard ! Kein Verspätung!)
Wagon n°1
9h10
Jean-Pierre Martin: lectures Les liaisons ferroviaires (Champ Vallon, 2011)
Ici ou là dans le TGV qui oscillera entre Mulhouse et Dijon, Jean-Pierre Martin, auteur des Liaisons ferroviaires (Champ Vallon, 2011) lira des extraits de son dernier roman en compagnie de Zoé Agez-Lhor et d'Anna Pabst comme un leitmotiv entre les deux wagons.
9h30
Stephanie SCHWERTER (EHESS/MSH, Paris)
Entre est et ouest, présent et futur, deux voyages transsibériens.
Résumé/Abstract:
Depuis son existence, le Transsibérien n’a pas cessé à donner lieu a des rêveries. Maints auteurs l’ont pris comme sujet de leurs récits et romans. Le poème « La prose du transsibérien et la petite Jeahnne de France » de Blaise Cendrars est l’une des illustrations les plus connues d’un voyage entre l’Est et l’Ouest. Entreprise au début du xxe siècle, cette longue promenade en train était l’expression du progrès technologique. Le transsibérien permettait aux gens de traverser la Russie, le plus grand pays d’un monde, en peu de temps. Cette accélération du mouvement représentait une grande liberté. Cependant, quatre-vingt dix ans plus tard, le transsibérien n’était plus vénéré comme moyen de transport rapide. Dans son récit Reisen im Rückwärtsgang (Voyager en marche arrière), l’auteur allemand Kurt Drawert le décrit comme escargot rampant à travers la Sibérie. Voyager en marche arrière se lit comme une réponse moderne donnée au poème français. Tandis que les voyageurs décrits par Cendrars se trouvent enivrés par la vitesse de leur déplacement, les passagers à bord du train de Drawert ont choisi le Transsibérien comme moyen de transport alternatif qui rend une décélération du temps possible. Le ralentissement artificiel du temps permet aux voyageurs d’entreprendre un voyage intérieur donnant lieu à des réflexions sur le sens de l’existence. D’après Drawert, les passagers se rendent ainsi dans leur propre passé pour y retrouver l’humanité disparue dans la vie moderne. Les deux œuvres littéraires explorent de différentes manières les concepts contraires, de l’accélération et de la décélération, tout en créant un lien entre les notions de l’espace et du temps.
9h50
The U.S. Stage as Station and Track in the 19th century (Trains and American Drama) Résumé/Abstract:
From ca. 1860 through the 1910s, American stagehands and architects had their hands full – the boom in railroad building and railroad engineering effected an increasing demand for plays that also included gallant engineers, brave firemen – and trains. Attempts to incorporate trains on stages ranged from cardboard-and-canvas contraptions via foldable engines and wagons to whole trains running through provisional theatres near the roundhouses.
Unfortunately, most of the spectacular plays of the period are either lost completely, or have never been edited for a wider audience. This paper will include a look at some of the survivors:
Charles Bolton, The Engineer (1863)
Scott Marble, The Great Train Robbery. An Original Drama, in 4 Acts (1896)
Ramsay Morris, The Ninety and Nine (1899)
Elmer E. Vance, The Limited Mail (1890)
J. Lincoln Carter, The Fast Mail (1892)
J. Lincoln Carter, The Bride Special (1915)
The analysis of the sub-field of 'Railroad Drama' with its at least 50-plus plays between 1870 and 1915 will focus on their location in the history of American drama and the American stage, as well as on their importance for the place of railroad technology and the railroad industries in North America, with a passing glance at European trains - and stages.
10h10
Yves-Michel ERGAL, (Université de Strasbourg)
Le train de la folle jalousie (Dostoïevski, Tolstoï, Zola, Proust)
Résumé/Abstract:
« Fin novembre, un jour de dégel, sur les neuf heures du matin, le train de Varsovie, filant à toute vapeur, approchait de Pétersbourg » : ainsi commence le roman de Dostoïevski, L’Idiot.
Quelques années plus tard, Zola, dans la Bête humaine (1890), montre, de manière magistrale, l’irruption du train dans la littérature naturaliste, lié à la jalousie, à la folie et au crime. Dès lors, le train devient le lieu où se nouent des récits effrayants, rythmés par les secousses infernales des wagons sur les rails. Nous proposons, dans cette communication, de tenter de définir la place du train dans quelques œuvres romanesques, en particulier dans le roman de Proust : c’est dans le petit train de la côte normande que le Narrateur soupçonne Albertine d’aimer les femmes, et il en éprouve soudain une jalousie morbide. Sans doute ici Proust s’est-il souvenu de L’idiot de Dostoïevski, de La Sonate à Kreutzer de Tolstoï, et au même moment, l’auteur de Sodome et Gomorrhe récrit le train effroyable de Zola. Ne serait-il pas ainsi possible d’isoler une période littéraire du train qui irait de Zola à Proust, en passant par le roman russe, et de montrer que le train est le théâtre d’un huis-clos où domine le paysage intérieur de la folie jalouse ?
10h30: Discussion
Wagon n°2
9h10
Dorothée KIMMICH, (Universität Tübingen, Deutsches Seminar) La philosophie des salles d’attente
Résumé/Abstract:
“Station to Station” is a project to focus on mobility, on motion, on acceleration. Modern people are often seen a semi-nomads, permanently moving from one location to the other. However using public transport we are all forced to wait. We are waiting in cold rooms at the station, in luxurious lounges at the airport and just in the street for a bus or a tram. Waiting people become similar: They are all stopped, forced to stand still. They are all “lost in translation”. Waiting rooms are “no-men´s- lands” in time.
Waiting seems to be a moment of losing time, but it bears also the chance to meet people, to read, to talk, to sleep, to slow down. From early German sociology - for example Siegfried Kracauer – till recent films – “Lost in Translation” from Sofia Coppola - waiting rooms are a subject which challenges reflections on modernity and acceleration.
9h30
The Railway in Search of Lost Time
Résumé/Abstract:
IN SEARCH OF LOST TIME – HOW RAILWAY INFRASTRUCTURE IN CENTRAL AND EASTERN EUROPE REVEALS THE FORGOTTEN WORLDS: Unlike airport terminals with their sterile, almost uniform lounges with rows of plastic chairs, check-in counters and enormous glass panes, oozing the atmosphere of impersonal functionality, railway lines and stations still harbour memories of the time past. At the time of their design and construction they were nor merely public facilities - they were statements about human ingenuity, progress as well as political manifestoes, setting the borders of countries and empires, expanding into new territories in the name of national or imperial pride. This is especially true of Central and Eastern Europe, where even today railway tracks crisscross not only space but also time. In the region where in the past two centuries borders were continually drawn and redrawn, countries and empires appeared and vanished, the railway lines and stations are living testimonies to the existence of Russian, Austrian, Prussian and Soviet empires, partition of Poland and then its re-emergence as an independent state with the vast Eastern Borderland, which Poland was to lose after World War II, with the population transferred to the former Eastern Germany and East Prussia. A transparent railway network map overlaid on the contemporary political map of the region will reveal a palimpsest of long gone political, economic, social and cultural connections between the “stations” of lost countries and empires. These now severed connections can be traced back on the sites of disused tracks of the standard gauge in Eastern Galicia, leading apparently nowhere, derelict stations and viaducts in East Prussia, cut off from their terminus, now in the Russian Kaliningrad district etc. The present paper is intended to uncover, with examples and illustrations, some of those lost worlds still hidden in the existing railway infrastructure.
9h50
Anna MADOEUF, (CITERES, Université de Tours)
Le crime de l'Orient Express : une fiction singulière
Résumé/Abstract:
Le crime de l'Orient-Express : intrigue singulière et train emblématique. Un dispositif mobile et « stabile »(1)
« If you want to express
That kind of gloom
You feel alone in a double room (…)
Waiting at the Station
For a near relation
Puff, Puff, Puff, Puff
Chanson de cabaret in Orient-Express de Graham Greene
Le crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express), le célébrissime roman policier écrit par Agatha Christie et publié en 1934 (2), emprunte son titre et son décor à ce train emblématique. Participant du mythe et s’en inspirant, cette fiction à succès a également en retour contribué à alimenter l’imaginaire autour de ce train (3).
L’histoire de l’Orient-Express, mis en place à la fin du XIXe siècle, est faite d’épisodes rocambolesques et épiques. La ligne et le train, parcourant diverses contrées et traversant des temporalités agitées seront saisis à maintes reprises par les aléas de la géopolitique. L’emblématique Orient-Express, train-d’union entre Occident et Orient, entre l’Europe et ses confins, est un fil tendu entre deux mondes. Cependant, dans ses représentations, il est presque toujours énoncé de manière univoque, dans le sens vers Istanbul, destination de l’Aller. Si, incontestablement, l’avènement du train à reconfiguré le monde de manière générale, celui-ci a également illustré les représentations de la construction du monde vu depuis l’Occident et a repoussé ou brouillé les contours de l’Orient exotique. L’Orient-Express a formalisé l’orientation d’une direction/relation depuis l’Europe, point de départ, origine, centre du monde, vers Istanbul, terminus du train, mais également seuil d’un autre ailleurs. L’Orient-Express a aussi retouché tant l’image que la géographie de Stamboul-Constantinople, désormais ville du bord de l’Europe. Ainsi, Pierre Loti déplorera l’afflux nouveau des touristes européens « vomis par l’Orient-Express » (4) à Stamboul.
A contrario, le roman d’Agatha Christie se construit et fonctionne à rebrousse sens puisque le départ des voyageurs se fait depuis Stamboul. La gare d’embarquement est celle de Constantinople ; le train accroche ses wagons, ceux-ci accueillent des personnages, le train et l’intrigue se mettent en route à l’unisson. La construction et le ressort sont classiques, ils s’établissent depuis un petit monde autocentré et exclusif, embarqué au travers d’un grand territoire comme invisibilisé, un décor faire-valoir.
En partance pour un voyage de trois jours à travers l’Europe, Hercule Poirot s‘installe
dans une voiture dont la plaque porte la mention « Constantinople – Trieste – Calais ». Dès lors, le train va fonctionner comme une nasse saisissant des personnages de nationalités, conditions sociales, lieux de résidence, âges et destins divers. Enveloppant les passagers protagonistes, le train dissout le monde et ses tourmentes, le lieu est désormais le train, et réciproquement. Bien sûr, le train, ses wagons, ses compartiments et son restaurant, son mode de vie, ses conventions et son protocole sont aussi référencés selon des logiques d’appartenance sociale et de classe, qui ne sont pas ici suspendues, mais au contraire peut-être exacerbées par un espace contraint. Les employés apparaissent également comme des accessoires humains du train au service des passagers. Bien que l’agencement spatial d’un wagon soit d’une grande simplicité, le Crime de l’Orient-Express est pourtant un des seuls (sinon le seul ?) romans d’Agatha Christie assorti d’un plan : celui de la voiture qui est au cœur de l’action (5), présentant en détail la distribution des lieux de cet espace tubulaire.
Comme la mer Rouge s’écartant au passage des Hébreux, le paysage simultanément jaillit et se scinde de part et d’autre, à l’encontre du train en marche et le fuyant en un même mouvement. Ce paysage déroulant, fait de deux horizons symétriques et parallèles, est dénué d’épaisseur de sens, de signification politique ou sociétale. Il est le paysage fabriqué depuis le
train, celui d’un tracé, d’un parcours ; il génère une atmosphère ; le paysage passe et le temps fait de même. Quant aux gares, elles rythment les séquences, et suscitent les rituels codifiés d’embarquement de débarquement, mais en tant qu’objets obligés de la modernité et passages nécessaires, elles sont considérées de ce point de vue, comme des non lieux sans intérêt : « Alep. Rien de sensationnel à voir : quai interminable, mal éclairé, d’où montaient des altercations bruyantes en arabe » (6).
Quant au crime en question, il intervient assez tôt, quelque part et/ou quelque temps après Belgrade, dans une zone comme en apesanteur de cette « remontée » vers l’Europe de l’Ouest. Le train est arrêté, bloqué par la neige et tout alors se précipite. Pour mémoire, ce meurtre est singulier, car il est collectif, chacun des douze assaillants ayant porté un coup de poignard à la victime — Ratchett — endormie dans son compartiment. Tous ces êtres, bien que mus par la vengeance n’auraient certes pas pu commettre un tel acte en un espace autre, hors de ce train particulier, lui même hors du réel. Le train devient, au delà d’un contexte, un réceptacle, une circonstance, expliquant et justifiant la présence simultanée des personnages, provoquant et obligeant le forfait partagé. Là, personne ne pourra se dérober au projet prémédité ailleurs. C’est bien le train qui a permis l’accomplissement de l’acte tabou car il a paradoxalement, par l’enfermement, libéré chacun des passagers impliqués de ses contingences et impossibilités propres. Le train, quelque part hors des références liées à l’espace, au temps, aux lois et aux normes, a fait de la somme des chacun un groupe lié par un dessein, mais aussi un seul corps répondant à la pulsion criminelle, et faisant lui-même corps avec le train. De plus, ce crime sera impuni car Hercule Poirot à l’issue du voyage ne dénoncera pas les coupables — fait exceptionnel —, et fera comme si rien n’avait été élucidé, n’avait existé. L’Orient-Express sera aussi le déterminant de cette inhabituelle clémence, de la prescription du détective justicier, lui aussi en rupture avec sa morale et la raison d’être usuelle de son personnage, lui aussi peut-être sous l’influence du train…
Ce qui s’est passé dans ce train a-t-il vraiment existé ? La question peut sembler curieuse, mais le dénouement l’est tout autant. L’irréparable s’est bien produit, mais n’aura pas eu de conséquences. Une étrange intrigue certes, mais surtout des actes qui ne pouvaient se perpétrer et une histoire qui ne pouvait se tramer que dans un train, lieu d’équilibre et de déséquilibre entre deux mondes suspendus, deux pôles, celui de l’impulsion : la gare de Constantinople, et celui, magnétique, du terme du voyage, dont l’attraction est inexorable. Aussi, l’objet de cette contribution serait d’analyser le Crime de l’Orient-Express en tant qu’une illustration des spatialités particulières induites et générées par le train, et d’en analyser le dispositif de fixités et de mouvements couplés, un dispositif que l’on peut considérer comme à la fois mobile et « stabile ».
Notes :
(1) Un terme de Jacques Prévert, dans un poème hommage à Calder et à ses constructions de mobiles.
(2) L’édition de référence est ici celle du Livre de Poche, coll. Le Masque, Librairie des Champs-Elysées, 1934.
(3) Le roman a également été adapté au cinéma par Sidney Lumet en 1974.
(4) Pierre Loti, Fantôme d’Orient, éditions Phebus, 2010, p. 57.
(5) A gauche le couloir, à droite les compartiments avec les emplacements des couchettes (sont mentionnés les noms de leurs occupants), la localisation des cabinets de toilette et du siège de l’employé du train ; aux deux extrémités, les directions du wagon restaurant (en haut) et de la voiture de l’Athènes-Paris (en bas), plan p. 45.
(6) Une remarque au début du roman, lorsque Hercule Poirot rejoint Constantinople depuis Alep par le Taurus-Express, p.8.
10h10
Brendon WOCKE, (INTERZONES; Johannesburg) Surveillance and Guilt on the Orient Express
Résumé/Abstract:
The Orient Express is perhaps the foremost example of travel luxury, a mythical movable feast which in its prime served princes and barons, celebrities and captains of industry: but this story of luxury and privilege is not the only story which the Orient Express has told. Acting at its peak as one of the primary rail connections between east and west, between Paris and Sophia, the Orient Express served as a symbolic bridge connecting the occident and near east carrying the mystique of its destination alongside its passengers. No wonder then that the Orient Express serves as the platform for some of the most celebrated stories of intrigue, from Agatha Christie’s Murder on the Orient Express (1934) to Graham Greene’s Stamboul Train (1932) and Hitchcock’s The Lady Vanishes. Exploiting the mystique of the Orient Express at the time of their creation, now integrated as part of the myth of the iconic train, the works (especially that of Hitchcock and Christie) are marked by their use of the express as a huis clos. Caught in the microcosm of the Orient Express, the boundaries between the characters begin to weaken, reflecting the underlying porosity of the train as an object which penetrates borders and boundaries; this infectious porosity of class and status is underlined by the manner in which, in all the works, the lives of the passengers become intertwined in the most unexpected manner. Faced with murder and intrigue the bonds between the characters grow ever stronger, the distances between them brought together by their journey.
While strangely intimate and unexpected relations and encounters are a general feature of (train) travel as conceptualized in interzonal terms, a certain interpretation of the particular relations typified in these works set on the Orient Express illustrates the degree to which the infectious porosity of the journey alters conceptions of victimhood and guilt. In analyzing the structure of the relations between the passengers in Murder on the Orient Express, Stamboul Train and The Lady Vanishes, it becomes evident that within the hypothetical space that they inhabit, where rules and laws, space, time and memory become skewed – the concept of victimhood and of guilt become porous to the degree that one could say that, within the space constituted by these works, one bleeds into the other. On the Orient Express there are no victims, or all are victims. On the Orient Express, there are no guilty parties, or all are guilty parties.
Murder on the Orient Express is undoubtedly the prime example of this tendency, where, in the final plot as revealed by Hercule Poirot, each of the passengers is seen to have had a hand (literally) in the murder of the Samuel Ratchett, posthumously identified as the notorious kidnapper Cassetti. United by their desire to revenge the kidnapping and subsequent murder of Daisy Armstrong by Cassetti some years prior, the passengers are henceforth bound not only by their combined effort, but in a highly Bataillian sense, by a murder commonly committed. The interesting group dynamics that arise out of this situation of revenge, and accentuated by the setting of the Orient Express are neatly illustrated when Hercule Poirot, engaged to uncover the mystery says “it is not necessary that he should be killed on the Orient Express.” Poirot of course misses the point, the murder takes place precisely in an “interzone” or “non‐space” between the rule of law (as the train penetrates borders and traverses east to west), it also takes place in a zone which lies between guilt and culpability, as all the guilty are ultimately previous victims, and the victim is ultimately guilty. Finally of course, the plot succeeds, and the passengers are permitted their liberty by Poirot, who having interpreted the visions of the virtual “panopticon” of the train arrives at the correct conclusions.
This paper proposes to explore the manner in which the themes, laid out quite explicitly in the context of Murder on the Orient Express, nevertheless find themselves expressed directly in a broader context including Stamboul Train and The Lady Vanishes, and indirectly through further works which draw on the themes outlined in these works. These themes include the virtual “panopticon” of the train, the huis clos in which each passenger is implicated in the surveillance of the others, and where one can never be sure who precisely is watching or listening; and the porosity of boundaries between people – the strange relationships and bonds which are formed, reignited or uncovered in the course of a journey.
10h30: Discussion
+++
Arrivée à Dijon Gare Centrale
11h02: Arrivée
11h30: Brasserie « L'Imprimerie Concorde », à Dijon
Déjeuner et lectures par J-P Martin (voir ci-dessus)